
Sarah Rafale est une actrice avec laquelle Poiret a eut "une relation privilégiée". Il l'habilla régulièrement à la ville comme à la scène. Guillaume Garnier (in Paul Poiret et Nicole Groult) dit d'ailleurs d'elle qu'elle devient en septembre 1917 le mannequin favori de Poiret. La maison Martine s'était d'ailleurs occupé de la décoration de son appartement.
Des photos de cet appartement -sans mentionner le nom de sa propriétaire- figurent dans l'article "une installation XXème siècle" paru dans Femina (avril 1920) et dans l'article "l'atelier Martine" paru dans Art et Décoration (2ème semestre 1924).
On peut penser que ce dessin ainsi que le portrait de Paul Poiret par RIp ont été réalisés en 1922 au cours d'un dîner chez Maxim's réunissant Sarah Rafale, Rip et Poiret.
Dans un article sur la pièce "L'Age Heureux" dans laquelle jouait Sarah Rafale, Claude Roger-Marx écrit ceci sur l'actrice : "Melle Sarah Rafale est douée d'un visage délicieusement cruel, d'une voix douce et qui déchire ; elle n'avait qu'à être elle-même pour exprimer le caractère de l'âpre demi-vierge qui écrase sous ses baisers brefs les jeunes hommes dont elle se désintéresse..."