Portrait de Madame Simone de Caillavet Stoicesco Maurois par Lipnitzki pour Fémina, robe de Lucien Lelong (1922)
Rare tirage d'époque d’un portrait de Simone de Caillavet pour Fémina. Ce portrait est paru dans le numéro de novembre 1922 de Fémina. L'auteur de la photographie est Lipnitzki.
Une photographie de Wladimir Rehbinder représentant Simone de Caillavet dans la même robe de Lucien Lelong entièrement pailletée de nacre et de cristal est parue en 1922 dans Vogue.
Simone de Caillavet fut une élégante qui se plaisait à poser dans Vogue, Fémina ou l'Art et la Mode. Elle inspire à Marcel Proust, qui l'appelle mademoiselle Simone, le personnage de Mademoiselle de Saint-Loup dans la Recherche du Temps Perdu.
Titre | Portrait de Madame Simone de Caillavet Stoicesco Maurois par Lipnitski pour Fémina, robe de Lucien Lelong (1922) |
Type | Photographie |
Édition | Paris, Lipnitski, 1922 |
Description |
Tirage argentique d'époque contrecollé sur carton. Signée et datée au coin inférieur gauche du tirage. |
État | Bon état. |
Dimensions | 225 x 195 mm (image), 390 x 295 mm (carton) |
Simone de Caillavet fut en seconde noce la femme de l'écrivain André Maurois après un mariage avec un diplomate roumain Georges Stoicesco. Fille de Gaston Arman de Caillavet et de Jeanne Pouquet, Simone de Caillavet fut une proche de Marcel Proust qui s'inspira d'elle pour le personnage de Mademoiselle de Saint-Loup, de sa mère pour le personnage de Gilberte Swann et de son père pour le personnage de Robert de Saint-Loup. Dans le livre que Domnique Bona consacra à André Maurois sous le tire 'Il n'y a qu'un amour', la biographe parle ainsi de Simone de Cavaillet en la comparant à la première femme d'André Maurois, Janine : "A première vue si différente de Janine, si brune quand son épouse était blonde, si maigre quand elle était enrobée d'une chair adorable, intellectuelle quand Janine était gourmande et sensuelle, active quand Janine n'était que paresse et nonchalance, vive et organisée quand Janine, dévouée aux grasses matinées et aux longues siestes, ne faisait rien de la journée, était la grâce même, Simone a pourtant avec elle beaucoup de points communs. D'abord le goût des jolies robes. Elle s'habille comme elle chez les grands couturiers. Sa mère, moins coquette et moins raffinée, a tenté de la persuader de porter des toilettes qu'une couturière de quartier copie sur les prestigieux modèles. Simone ne s'y résout que lorsque sa bourse est vide, et encore ! Elle est prête à s'endetter pour paraître chic. Elle tient à son allure. Elle achète chez Chanel les chapeaux et les petites robes toutes simples, chez Lelong les manteau pour le soir chez Jenny (un cran au-dessous) les robes perlées et les tailleurs vieux rose. Elle pose comme Janine dans Vogue et dans l'Art et la Mode, sans réticence parce que les couturiers pour lesquels elle joue les mannequins lui offrent la tenue dans laquelle elle a été photographiée, ou bien des réductions dans leurs boutiques. Il n'y a pas de petits profits. Elle aurait presque l'impression d'être économe, en servant de publicité vivante aux créateurs qu'elle préfère. De s'habiller chez Jenny (70 avenue des Champs-Elysées, dans des salons somptueusement aménagés par Mallet-Stevens) lui paraît un effort, elle préférerait de loin se vêtir de pied en cap chez Chanel, à laquelle elle voue un véritable culte."
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