Portrait de Madame Simone de Caillavet Stoicesco Maurois posant dans une robe de Lucien Lelong (1922)
Rare tirage de 1922 d’un portrait de Simone de Caillavet. Il existe des tirages signés de Lipnitzki et Rehbinder de Simone de Caillavet dans la même tenue parus en 1922 respectivement dans Femina et l'édition française Vogue. Simone de Caillavet fut une élégante qui se plaisait à poser dans Vogue ou l'Art et la Mode. Elle pose ici dans une robe de Lucien Lelong. Elle inspira à Marcel Proust, qui l'appelait mademoiselle Simone, le personnage de Mademoiselle de Saint-Loup dans la Recherche du Temps Perdu.
Titre | Portrait de Madame Simone de Caillavet Stoicesco Maurois posant dans une robe de Lucien Lelong (1922) |
Édition | Paris, 1922 |
Description | Tirage argentique d'époque. Dos vierge. Une photographie de Rehbinder de Simone de Caillavet dans la même tenue est parue dans le numéro du Vogue français d'août 1922. |
État | Bon état. |
Dimensions | 270x145 mm |
Simone de Caillavet fut en seconde noce la femme de l'écrivain André Maurois après un mariage avec un diplomate roumain Georges Stoicesco.
Fille de Gaston Arman de Caillavet et de Jeanne Pouquet, Simone de Caillavet fut une proche de Marcel Proust qui s'inspira d'elle pour le personnage de Mademoiselle de Saint-Loup, de sa mère pour le personnage de Gilberte Swann et de son père pour le personnage de Robert de Saint-Loup.
Dans le livre que Domnique Bona consacra à André Maurois sous le tire 'Il n'y a qu'un amour', la biographe parle ainsi de Simone de Cavaillet en la comparant à la première femme d'André Maurois, Janine :
"A première vue si différente de Janine, si brune quand son épouse était blonde, si maigre quand elle était enrobée d'une chair adorable, intellectuelle quand Janine était gourmande et sensuelle, active quand Janine n'était que paresse et nonchalance, vive et organisée quand Janine, dévouée aux grasses matinées et aux longues siestes, ne faisait rien de la journée, était la grâce même, Simone a pourtant avec elle beaucoup de points communs.
D'abord le goût des jolies robes. Elle s'habille comme elle chez les grands couturiers. Sa mère, moins coquette et moins raffinée, a tenté de la persuader de porter des toilettes qu'une couturière de quartier copie sur les prestigieux modèles. Simone ne s'y résout que lorsque sa bourse est vide, et encore ! Elle est prête à s'endetter pour paraître chic. Elle tient à son allure. Elle achète chez Chanel les chapeaux et les petites robes toutes simples, chez Lelong les manteau pour le soir chez Jenny (un cran au-dessous) les robes perlées et les tailleurs vieux rose. Elle pose comme Janine dans Vogue et dans l'Art et la Mode, sans réticence parce que les couturiers pour lesquels elle joue les mannequins lui offrent la tenue dans laquelle elle a été photographiée, ou bien des réductions dans leurs boutiques. Il n'y a pas de petits profits. Elle aurait presque l'impression d'être économe, en servant de publicité vivante aux créateurs qu'elle préfère. De s'habiller chez Jenny (70 avenue des Champs-Elysées, dans des salons somptueusement aménagés par Mallet-Stevens) lui paraît un effort, elle préférerait de loin se vêtir de pied en cap chez Chanel, à laquelle elle voue un véritable culte."
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