Poiret - Amours, Délices et Orgues : les péniches de Paul Poiret - Amours, la chambre (1925)
Carte postale ancienne éditée à l'occasion de l'exposition des arts décoratifs de 1925 et représentant la chambre de la péniche Amours, l'une des trois péniches que Paul Poiret et sa branche de décoration Martine aménagent avec l'aide du décorateur Ronsin pour présenter ses créations. Amours décorée de grandes fleurs bleues peintes par Martine est consacrée aux créations des Parfums de Rosine et de l'atelier Martine. Elle était divisée en un salon et une chambre à coucher aux murs recouverts de paille verte chatoyante en grands feuillages exubérants sur une technique d’André Groult d’après des dessins de Martine.
Titre | Poiret - Amours, Délices et Orgues : les péniches de Paul Poiret - Amours, la chambre (1925) |
Type | Carte postale |
Édition | Paris, 1925 |
Description |
1 carte postale ancienne. Dos divisé, la carte a voyagé en 1965. |
État | Bon état, coins légèrement émoussés. |
Dimensions | 140 x 100 mm |
Les 3 péniches aux toits terrasses, amarrées au pied du pont Alexandre III avaient été aménagées par les décorateurs Ronsin et Laverdet :
- Délices était un restaurant de luxe dont le décor composé de grands coquelicots avait été peint par Martine.
- Amours décorée de grandes fleurs bleues peintes par Martine fut consacrée aux créations de Rosine et Martine. Elle était divisée en un salon et une chambre à coucher aux murs recouverts de paille verte chatoyante en grands feuillages exubérants sur une technique d'André Groult d'après des dessins de Martine. André Groult était le beau-frère du couturier depuis son mariage avec sa sœur Nicole.
- Orgues était toute blanche et entourée d'un treillage doré. C'était une salle de spectacle où l'on présentait la collection chaque jour et sur un écran des ondes lumineuses. L'intérieur était orné de 14 tentures que Dufy avait peintes et que les manufactures de Bianchini à Tournon avaient exécutées.
Etant donné son goût pour les feux d'artifices et les jeux d'eau, Poiret en fit exécuter sur la Seine, au large de ses péniches. Il fit également appel à des fanfares pour attirer l'attention sur ses péniches mais également à des comédiens. Ainsi le restaurant est chaque soir le théâtre d'un incident mis en scène. Le critique gastronomique James de Coquet raconte ainsi la scène suivante : une jeune femme demande à un violoniste qui fait le tour des tables de lui jouer plusieurs fois la rose Waikit. Au bout d'un moment un homme exaspéré par cette musique vient renverser un seau de glace sur la tête de la dame. Le chevalier servant de la mélomane empoignent alors l'importun et tous finissent dans la Seine. Ces péniches sont un gouffre financier pour le couturier et marquent le début de son déclin.
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