Callot Soeurs - Robe du soir par George Hoyningen-Huené en 1931, tirage postérieur (1976)
Photographie de Georges Hoyningen-Huené représentant un modèle de la maison Callot Soeurs photographié le 25 février 1931. Le mannequin est Agneta Fischer. La photographie est parue dans l'édition française de Vogue en juin 1931. La légende qui accompagnait la photographie était la suivante :
Titre | Callot Soeurs - Robe du soir par George Hoyningen-Huené en 1931, tirage postérieur (1976) |
Édition | USA, 1976 |
Description | Tirage argentique postérieur, cachet de journal (Daily News) et légende de l'article où figurait la photo contrecollée au dos. |
État | Bon état. |
Dimensions | 260 x 200 mm |
La maison de couture Callot Soeurs a été créées par 4 soeurs néées Callot : Marie Gerber, Marthe Bertrand, Regina Tennyson-Chantrell et Joséphine Crimont. Filles d'une dentelière, l'aventure des quatre soeurs débute par un commerce de dentelles et de parures place de la Trinité à Paris avant de se poursuivre en 1895 par l'ouverture d'une maison de couture au 24 rue Taitbout. La maison s'installe en 1914 au 9 avenue Matignon. La maison est dirigée par Madame Gerber qui fut première d'atelier chez Raudnitz et cie. A sa mort en 1927, ses trois fils prennent sa succession. La maison déménage avenue Montaigne à partir de 1934, elle cessera ses activités en 1954.
La maison Callot Soeurs connaît une prospérité importante et est reconnue pour son expertise dans l'utilisation de la dentelle. Madeleine Vionnet quit fut première d'atelier chez Callot de 1901 à 1906 a toujours voué un culte à Mme Gerber.
Dans un article intitulé 'Une audiences chez Mesdames Callot Soeurs' paru dans la revue Les Modes en 1920, le journaliste Maurice de Waleffe écrivait ceci sur Madame Gerber :" (..) Je me suis décidé pour Madame Gerber. C'est un nom qui, célèbre chez les seuls initiés, peut être traduit pour les profanes en cet autre, universellement sonore : les Soeurs Callot! Madame Gerber est l'aînée des soeurs Callot. Comme tous les créateurs, elle ne se prodigue pas au dehors. Il faut obtenir audience. Alors que Mesdames Paquin ou Jenny, MM. Redfern, Doucet, Doeuillet, Poiret sont des personnalités bien parisiennes que l'on croise dans les couloirs de théâtre, au pesage ou aux bains de mer, personne ne peut se vanter d'avoir aperçu Madame Gerber dans la vie courante. Elle crée la mode comme Dieu le père créa le monde, loin des indiscrets.
Je crois n'avoir jamais lu une interview de cette personne extraordinaire dans les gazettes. Nul chroniqueur n'a peint le portrait de cette fée invisible tapie au centre des merveilles qui sortent de ses doigts, telle Arachné dans sa toile. Arachné était une brodeuse de Lydie, qui se pendit de désespoir car Minerve, marchant sur un de ses voiles, l'avait déchiré. En approchant Madame Gerber-Callot-soeur, aussi fanatique de son art que la brodeuse mythologique, je tremblais de marcher, moi aussi, par mégarde, sur un des chefs-d-oeuvre dont sa grotte devait être tapissée. Crainte superflue! Madame Gerber-Callot me reçut, avec une gravité d'abesse, dans une sorte de salon austère, nu comme un parloir de couvent. D'ailleurs, aucun sacrifice à l'art de la toilette pour son compte personnel : un peignoir de mousseline d'où emergeait une encolure puissante couronnée par une figure grave, d'un calme un peu dédaigneux :
- Nous faisons vivre trente mille personne ! me declara-t-elle ex abrupto. (...)"
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