Magasin des Modes Nouvelles Françaises et Anglaises, 2ème figure, 23ème cahier - Jeune homme en habit à revers (11 juillet 1789)

Rare gravure à l'eau forte rehaussée à la main de la revue de mode Le Magasin des Modes Nouvelles Françaises et Anglaises. Le Magasin des Modes est la suite du premier périodique de mode intitulé Cabinet des Modes ou les Modes Nouvelles décrites d'une manière claire et précise et représentées par des Planches en taille douce enluminées. Cette gravure est la deuxième figure de la planche du 23ème cahier paru le 11 juillet 1789. Elle a été gravée par Duhamel d'après une composition de Defraine et représente un habit à revers, rayé rose et bleu, gilet et culotte blancs, lunettes à la main.

Titre	Magasin des Modes Nouvelles Françaises et Anglaises, 2ème figure, 23ème cahier - Jeune homme en habit à revers (11 juillet 1789)
Édition	Paris, Buisson, 1789

Description	Gravure à l'eau-forte tirée en noir et rehaussée à la main. La gravure complète comportait les mentions "23e cahier", "4e année" au-dessus du cadre. Planche dessinée par Defraine ("Defraine del.") et gravée par Duhamel ("Duhamel Sculp."). La planche originale comportait trois figures, cette épreuve a été rognée autour de la 2ème figure, un double filet d'encadrement a été ajouté à droite et à gauche de la figure.
État	Etat correct, restauration ancienne de la marge droite.
Dimensions	187 x 111 mm (feuille) ; 179 x 104 mm (cadre)

Le Magasin des Modes Nouvelles Françaises et Anglaises est la suite du Cabinet des Modes. Publié tous les 10 jours entre le 20 novembre 1786 et le 21 décembre 1789, chaque numéro comporte 8 pages de texte accompagnées de planches hors-texte. L'auteur est Le Brun-Tossa. L'éditeur est Buisson situé Hôtel de Mesgrigny, 13 rue des Poitevins puis Hôtel Coëtlosquet, 20, rue Hautefeuille.

La légende de cette planche est la suivante :
"Une mode qui était passée depuis bien longtemps, et qui est revenue, c'est celle des habits à revers. Nous ne nous souvenons pas qu'elle ait été portée depuis la dernière paix faite vec l'Angleterre. Cette mode nous venait des Américains, à l'occasion desquels nous étions en guerre avec les Anglais. Aujourd'hui, d'où nous vient-elle? Sûrement d'un carpice. Ce caprice n'a pourtant pas voulu paraître imitateur ; il a fait les revers plus courts. Que cette mode, qui paraît faite pour tenir chaud à la poitrine, eût paru pendant l'iver, il n'y eût rien eu d'étonnant ; mais qu'elle vienne en été! Bon Dieu, quel caprice!
L'habit dont est couvert le jeune homme représenté dans cette planche, est à revers, il est de Pekin à larges raies bleu de ciel, carmelites et roses. Il est doublé de taffetas blanc, et il est garni de larges boutons d'acier travaillé. De l'acier sur de la soie!
Pardessous, culotte de trciot de soie blanche, et gilet de tricot de soie blanc, garnis tous les deux de boutons d'acier travaillé, et bas de soie blancs à coins brodés en soie bleu de ciel.
Aux souliers, boucles carrées larges à six pans.
Chapeaux à l'Androsmane, etc."