Isadora Duncan au Parthénon, programme d'Orphée et Eurydice au palais de Trocadéro illustré par Steichen (1920)
Bel exemplaire du programme de danse d'Isadora Duncan au palais de Trocadéro en décembre 1920. Ce programme est notamment illustré en couverture d'une photographie de Steichen représentant Isadora Duncan au Parthénon.
Titre | Isadora Duncan au Parthénon, programme d'Orphée et Eurydice au palais de Trocadéro illustré par Steichen (1920) |
Édition | Paris, 1920 |
Description | 8 pages imprimées en bleu agrafées, illustrations photographiques contrecollées. |
État | Bon état. |
Dimensions | 240x155 mm |
Le programme est organisé ainsi :
- couverture : Isadora Duncan au Parthénon en 1920, photographie de Steichen
- p. 1 et p. 2 : Isadora Duncan et ses élèves, par W. M. R.
- p. 3 et p. 4 : Programme des samedi 11 décembre et jeudi 16 décembre 1920 d'Orphée et Eurydice par Isadora Duncan et son école de danse
- p. 5 et p. 6 : Orphée, par Edouard Schuré
- p. 7 : Programme des représentations données à Paris par Isadora Duncan et son école de danse
Le premier texte résume ainsi l'approche de la danse dans Orphée par Isadora Duncan : "Dans l'école qu'a fondée en 1905, Isadora Duncan, les élèves sont instruits dans le culte de l'art et de la beauté, dans une atmosphère spirituelle et morale de qualité supérieure, parmi les chefs-d'oeuvre de la statuaire et de la musique en vue, non seulement d'être, un jour, de purs artistes épris de joie idéale, mais des êtres sains et robustes, corporellement et moralement.
Aucune rémunération d'aucune sorte, ne paie ni les soins ni l'enseignement qui leur sont largement distribués depuis leur première enfance jusqu'à leur complet épanouissement physique et intellectuel.
On ne saurait trop hautement louer le haut point de vue artistique et humain qui inspira à Isadora Duncan une création aussi généreusement désintéressée, et destinée à former une véritable élite.
La danse d'Isadora Duncan n'est ni représentation (dans le sens matériel du mot), ni illustrative.
Isadora Duncan puise dans l'émotion primordiale et impersonnelle qui surgit du fond des personnages et qui les dirige. Elle rend visible cette émotion qui ne peut se matérialiser qu'à travers la musique, dont la danse doit être le vaisseau visible.
C'est ainsi que dans l'Orphée de Gluck (de même dans les conceptions de Kundry, Isolde, la Valkyrie), il ne faut pas comprendre la danse d'Isadora Duncan comme étant représentative de la personnalité d'Orphée. Ici comme dans la tragédie grecque la danse doit puiser son inspiration dans l'émotion primordiale et impersonnelle, bouillonnant au fond des caractères du drame. Cette émotion est rendue concrète par les "choeurs". Ce sont les choeurs qui sont le résumé concentré de l'émotion et de la passion du drame. Ce sont les "choeurs" qui sont le point de départ de toute activité de la danse et de la musique dans le drame.
Les danses dans Orphée ne sont donc que la réalisation visible de l'expression émotive des choeurs du drame."
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