Chanel solitaire, avec envoi (1971)
Exemplaire de service de presse de l'ouvrage Chanel solitaire de Claude Baillen avec envoi de l'auteur à Florence Gould.
Titre | Chanel solitaire, avec envoi autographe à Florence Gould (1971) |
Édition | Paris, Editions Gallimard, 1971 |
Description | 214 pages de texte imprimées en noir. Broché, couverture illustrée. |
État | Bon état. |
Dimensions | 205 x 140 mm |
" Ce livre est issu de l'amitié que j'eus avec Coco Chanel, ses dix dernières années : il est entièrement subjectif et vécu. Je l'ai rencontrée rue Cambon, au soir de sa vie. Elle était si intense, captivante d'attention sous son petit canotier despotique, à l'orée de son escalier agrippé aux miroirs qu'indistinctement je saisis en elle les effluves de son parfums et ceux plus interdits, d'une inaltérable adolescence. Je la quittai sur le seuil de l'hôtel Ritz, à l'heure de la mort. " Ainsi s'ouvre ce livre que la psychanalyste Claude Delay Baillén consacra à Chanel.
Lorsque Chanel s'éteint dans sa suite du Ritz le 10 janvier 1971, la couturière laisse derrière elle une existence riche. Toute sa vie durant, l'auvergnate s'est efforcée de construire elle-même sa légende en effaçant les épisodes qu'elle souhaitait oublier. Dès 1927, la journaliste américaine Marie B. Ray écrit dans le magazine Collier's que Paris bruisse de rumeurs concernant Chanel, l'une la présentant comme une paysanne, une autre comme une jeune femme entourée de marins à Marseille. Voulant maîtriser ses mystères, Coco Chanel charge plusieurs de ses amis d'écrire son histoire. Louise de Villmorin travaille ainsi avec elle à l'écriture de mémoires à la première personne qui demeurent inachevées et surtout très éloignées de la vérité. Jours de France en publie des extraits l'année de la mort de Chanel. Paul Morand lors d'un séjour hivernal à l'hôtel Badrutt en 1946 retranscrit dans sa chambre les conversations qu'il tient des soirées durant avec Chanel. Trente ans plus tard, ces échanges paraissent sous le titre l'Allure de Chanel. Paul Morand dans la préface salue deux ouvrages importants consacrés à la couturière depuis sa mort : l'Irrégulière qu'il qualifie de " roman étincelant " et Chanel Solitaire de Claude Baillén, qu'il décrit comme " les mémoires délicats d'une amitié tardive ". De silences en mensonges, il faut en effet attendre la parution de l'Irrégulière en 1974 pour qu'Edmonde Charles-Roux lève le voile sur les secrets de Chanel et écrive tous les mots que la couturière refusait de prononcer. L'édition originale de l'Irrégulière est limitée à 39 exemplaires numérotés. Sur l'envoi d'un exemplaire, Edmonde Charles-Roux définit ce livre comme " le roman vrai d'une femme célèbre dont on ne savait rien ".
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