Cabinet des modes, planche I, 8ème cahier - Femme en redingote ajustée (1er mars 1786)
Rare gravure à l'eau forte rehaussée à la main de la première revue de mode baptisée le Cabinet des Modes. Le titre complet de la revue était le suivant : Cabinet des Modes ou les Modes Nouvelles décrites d'une manière claire et précise et représentées par des Planches en taille douce enluminées. Cette gravure est la première planche du 8ème cahier paru le 1er mars 1786. Elle a été gravée par Duhamel d'après une composition de Claude Desrais. Cette planche représente une femme en redingote ajustée couleurs violet d'Evêque.
Titre | Cabinet des modes, planche I, 8ème cahier - Femme en redingote ajustée (1er mars 1786) |
Édition | Paris, Buisson, 1786 |
Description | Gravure à l'eau-forte tirée en noir et rehaussée à la main sur papier vergé bleuté. La planche a été rognée au cadre. La gravure complète comportait les mentions |
État | Bon état. |
Dimensions | 180 x 110 mm (feuille) |
Le Cabinet des Modes est la première revue de mode française à périodicité régulière. Il est lancé par Le Brun-Tossa et paraît tous les 15 jours. Le premier numéro date du 15 novembre 1785. La collection complète qui s'achève avec le cahier du 1er novembre 1786 compte ainsi 24 cahiers. Chacun est formé de 8 pages accompagnées de 3 planches représentants des habillements, des bijoux mais aussi des meubles, des voitures, ou encore de l'orfèvrerie. Toutes les planches ont été gravées par Duhamel, à partir des dessins de Leclerc, Desrais, Pugin, Duhamel et deux artistes identifiés par leur initiale : B. et L. La revue continue sous un autre titre à partir du 20 novembre 1786 également distribué par le libraire Buisson, rue des Poitevins. Ce périodique qui paraît alors tous les dix jours cessera de paraître le 21 décembre 1789.
La tenue est ainsi décrite par le journal:
"Planche première:
Femme en redingote ajustée. La redingote est de drap de Louviers, couleur violet d'Evêque, et garnie de boutons blancs.
L'on porte au bout des manches de la redingote, de petites manchettes de batiste ou de mousseline unie.
Le corset et le jupon qui accompagnent cette redingote, sont de raffetas des Indes couleur de citron. Ces deux couleurs d'un oeil doux et tendre, varient et tranchent ensemble agréablement.
Le fichu de linon blanc, attaché avec un ruban couleur nakara, varie encore ces couleurs et les fait ressortir d'une manière plus éclatante.
Sur la tête, un chapeau à l'anglaise, garni de poil dessus et dessous. A la calotte du chapeau, un large velours noir, avec une longue boucle d'acier travaillé, qui le lie vers le côté gauche.
Par derrière, les cheveux pendent à la conseillère, et à chaque côté, deux petites boucles aussi à la conseillère, flottent sur les épaules.
Les sopuliers sont, comme la redingote, de couleur violet d'évêque.
La femme, pour plus de maintien, porte, de la main droite, une canne en parasol. Elle peut porter une canne simple, ou tout autre chose. De la main gauche, elle tient un mouchoir blanc."
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