Mannequins d'art d'enfants, par Compos, rue Crussol à Paris (circa 1920-1930)
Ensemble de 8 photographies d'époques de la société Compos, représentant des mannequins pour enfants. Spécialisée dans la production de mannequins d'art, Compos était située rue Crussol à Paris, tout comme la société Pierre Imans.
Titre | Mannequins d'art d'enfants, par Compos, rue Crussol à Paris (circa 1920-1930) |
Type | Photographie |
Édition | Paris, Compos, circa 1920-1930 |
Description |
8 tirages argentiques d'époque. Chaque tirage comporte la mention "Mannequins Artistiques Compos, 5 rue Crussol, Paris, Made in France" et un numéro de classement. Chaque tirage comporte l'âge du mannequin : 5 ans, 6 ans, 8 ans, 12 ans, 14 ans, 14 ans, 16 ans, 18 ans. |
État | Bon état, trace de pli au coin supérieur gauche d'une photographie. |
Dimensions | 230x170 mm (5) et 115x170 mm (3) |
A l'origine, instrument d'atelier, le mannequin devient au XIXème siècle un accessoire de vitrine et d'exposition de modèles sous l'impulsion d'Alexis Lavigne et de Fred Stockman.
Dans l'histoire des mannequins de la première moitié du XXème siècle, deux noms sont restés célèbres . Il s'agit de Pierre Imans et de Siégel-Stockmann.
Pierre Imans est resté célèbre pour ses bustes de cires qu'il présente avec un certain succès à l'exposition universelle de 1900. Les mannequins de cire se développent. A l'orgine, seule la tête était visible, le reste du corps étant dissimulé par le vêtement. Pour produire ces éléments, des céroplastes versent la cire chaude des moules en forme de texte avant que l'on fixe dans la cire encore souple les cheveux et les yeux d'émail. Pierre Imans reçoit à l'exposition de Turin de 1911 le grand prix pour ses mannequins dont le corps est déshabillable et articulé. Le mannequin compte alors et un visage et un corps anthropomorphes.La maison Pierre Imans relève un nouveau défi en créant en 1922 une nouvelle matière la carnesine qui permet de remplacer la cire dont la résistance à la chaleur face à la diffusion de l'éclairage électrique était devenue problématique.
Homme d'affaires canadien Victor-Napoléon Siégel était surnommé "l'empereur du mannequin" par ses clients américains. A la suite d'un accord conclu avec Fred Stockman, la maison Stockman fut rebaptisée "Siégel et Stockman". La maison Siegel connut un véritable triomphe à l'exposition des Arts Décoratifs de 1925. André Vigneau, le directeur artistique de l'époque s'entoure alors d'une équipe d'artistes, d'architectes et dessinateurs en vogue (Polez, Leyritz, Labathe, Liausu, Thomas, Bross, Gougeon, Oudon, Herbst) qui crée une nouvelle génération de mannequins modernes. Moulés des pieds à la tête en un seul jet, ils reproduisent la netteté du trait de l'illustration de mode de l'époque. Rompant avec le réalisme, les mannequins sont laqués uniformément de la couleur de la robe portée : rouge profond, rose thyrien, ébène ou même couvert de poudre d'or ou d'argent pour les tenues en lamés. Ils font sensation au sein du pavillon de l'élégance. Deux ans plus tard Vogue passa une commande spéciale auprès de Siégel pour une série de photos de mode immortalisées par Hoyningen Huené.
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