Antoine Herisset - Les Mantilles, gravure du Recueil des différentes Modes du temps (1729)
Gravure d'Antoine Hérisset représentant deux femmes vêtues de mantilles. Cette estampe appartient au Recueil des différentes Modes du temps paru en 1729.
Titre | Antoine Herisset - Les Mantilles, gravure du Recueil des différentes Modes du temps (1729) |
Type | Estampe |
Édition | Paris, chez Hérisset, graveur rue St Jacques, vis à vis les Jésuites, chez un frippier, 1729 |
Description |
1 gravure à l'eau-forte tirée en noir. Epreuve rognée au coup de planche. |
État | Bon état, restaurations des coins supérieurs, rousseurs claires. |
Dimensions | 209 x 146 mm (feuille) |
Le règne de Louis XV connaît une réelle mise en sommeil de la gravure de la mode. Seule la fin des années 1720 connaît un frémissement avec la publication de quelques planches par Octavien et Hérisset et celles non signées de l'éphémère Cabinet des Novellistes. Ce dernier est fondé en juin 1728 et publié chez la Veuve Pissot et P. M. Brunet Fils. Chaque numéro est consacré au "Modes du Temps " et est accompagné d'une gravure. Des quatre numéros connus, les deux premiers sont consacrés aux coiffures, le troisième aux paniers. L'apparition en France des larges paniers dans les années 1720 semble avoir été le seul phénomène de mode qui a entraîné la production de gravures de mode durant le règne de Louis XV. Ces jupons gainés de plusieurs cerceaux atteignent en 1725 jusqu'à 3m60 de circonférence ! L'allure féminine est alors fortement transformée et l'ampleur des robes donne alors aux femmes la silhouette d'une cloche. Les images de mode produites dans les années 1720-1730 illustrent cette mode et les compositions d'Antoine Hérisset connaissent alors le plus grand succès. Parues sous le titre Recueil des Modes du Temps Présent, la suite comprend 12 planches dont le titre-frontispice. Chaque gravure est consacrée à un type de vêtement présenté par deux ou trois hommes ou femmes. Parmi les pièces, on trouve ainsi les paniers, les bagnolettes, les manteaux, les redingotes, les casaquins ou encore les mantilles (fig. XXX). Publiée à l'origine à l'enseigne d'Antoine Hérisset en 1729, les figures sont réarrangées pour une seconde édition chez Chereau puis chez Crepy. Des copies sont également réalisées à l'étranger à l'image de celles d'Ysack Greve qui ajoute des éléments au fond des gravures. Après la publication de ces planches, la gravure de mode française connaît une mise en sommeil. Elle réapparaît timidement dans les années 1760 avec Saint-Aubin puis Gaillard avant de connaître une nouvelle apogée dans les années 1770-1780 amplifiée par le sacre d'un nouveau roi et le goût de son épouse.
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